François Peron (1615-1665)
Son commerce avec le Canada
Dès le début du XVIIe
siècle, les marchands rochelais participent aux premières opérations commerciales avec
la Nouvelle-France, lesquelles conjuguent pêche à la morue et à la baleine, transport
de vivres et d'outils, et troc de pelleteries. À partir de 1630, La Rochelle joue un
rôle important dans la mise en valeur et le peuplement du Canada : c'est l'un des
principaux ports d'embarquement des émigrants.
Au début, les marchands rochelais agissent comme correspondants des premiers
colonisateurs du Canada. Suite à la défaillance de la Communauté des Habitants de
Québec, la voie du commerce libre s'ouvre devant eux. Quelques-uns, comme François
Peron, vont tenter leur chance et trafiquer pour leur propre compte.
C'est dans un contexte d'activité économique fixée sur la traite et dépendant
étroitement de l'exportation de la fourrure, celle du castor, que François Peron
entreprend dès 1655 un commerce avec la Nouvelle-France.
Pour trafiquer pour son compte personnel, François Peron obtient un congé (ou permission) du Conseil de Québec lui permettant de « faire venir un navire dans le fleuve Saint-Laurent mouiller devant Québec, y apporter les vivres et autres marchandises qu'il jugera être à propos pour le pays ».
Ce congé stipule les clauses et conditions suivantes :