François Peron (1615-1665)
Marchand-engagiste, bourgeois et avitailleur de La Rochelle



Son commerce avec les Antilles

Vers 1630, les îles françaises démontrent de plus en plus leur potentiel : le travail s'épanouit alors que le commerce se développe. L'archipel est sans cesse accosté de navires, hollandais en grand nombre, anglais et français aussi.

Les marchands ont longuement organisé la colonisation des terres d'Amérique. Les engagés recrutés prennent donc une route déjà tracée par les échanges. François Peron est l'un de ces marchands rochelais, comme bien d'autres, à participer au jalonnement de cette longue route.

Tout change entre 1650 et 1660 quand le trafic avec les îles prend de plus en plus d'importance. Le commerce antillais s'organise. Plusieurs facteurs sont à l'origine de l'augmentation du nombre de départs. Si la traite des marchandises remplace la course ou la pêche, c'est qu'une flotte rochelaise est affectée pour le voyage des îles. Une reprise générale des affaires, manifestée à La Rochelle dès 1659, coïncide aussi avec l'arrivée régulière des sucres antillais qui succèdent au tabac. Si La Rochelle profite de l'augmentation du trafic, ce n'est qu'indirectement puisque le commerce avec les îles reste entièrement aux mains d'un petit groupe : les marchands.

C'est dans ce contexte, où le but unique réside dans l'échange des marchandises, que François Peron commence, à la fin de 1660, son « aventure antillaise ».