Daniel Perron dit Suire (1638-1678)
Une existence dans l'ombre du père



Son décès

La date du décès de Daniel Perron dit Suire n'a pas été retrouvé dans les registres paroissiaux de L'Ange-Gardien, mais dans son inventaire après décès.

À la requête de Louise Gargotin, veuve de défunt « daniel françois perron dit le Suire », le notaire Paul Vachon, procède à l'inventaire et description, le 11 février 1679, des biens, meubles, deniers comptants, vaisselles, titres et enseignement demeurés après le décès de Daniel (39 ans et 3 mois) survenu le 22 février 1678. Qu'on en juge :

(...) a Esté par moy paul vachon _
Notaire Royal en la nouvelle _
france Et temoignts Soubz Signes faict _
Inventaire Et description de tous & _
chacuns les biens, meubles, deniers _
Comptans, vaisselles, tiltres & _
EnSeignements demeuré apres le _
deceds dudit defunct daniel francois _
perron Estant en une petite maiSon _
Scize & Scituée en la dite paroiSSe _
de lange gardien Sur leur ConceSSion _
ou le dit defunct perron Seroit decedé _
le vingt deuxieSme de febvrier mil _
Six Cent Soixante & dix huict
an dernier (...)

À la mort du chef, la famille Perron n'est pas très fortunée. On le constate à la lecture de l'inventaire. Les habits du défunt ont été rompus et employés pour vêtir les enfants mineurs! De plus, pour les couvre-lits, lits et autres choses, le tout usé, l'on a jugé n'être pas digne de mettre dans l'inventaire pour leur peu de valeur! On qualifie les bâtiments de : méchante maison, méchante étable et méchant hangar.

Un acte de tutelle est passé devant le bailli de Beaupré, le 23 janvier 1679. De cet acte, il ressort que Louise Gargotin est élue tutrice aux personnes et biens des mineurs, et que Jacques Marette dit Lépine est élu subrogé tuteur. La veuve est avantagée de 800 livres de douaire préfix, somme apportée par Daniel au mariage.

Daniel Perron dit Suire possédait dans un coffre, deux documents importants :

Les dettes actives sont de 5 livres seulement, alors que les dettes passives s'élèvent à 214 livres 12 sols.

C'est dans la maison de son fils Antoine que Louise Gargotin va finir ses jours. Après une maladie qui aura duré un mois et demi, elle meurt entre le 7 février et le 20 mai 1704, âgée d'environ 67 ans. Cependant, les registres paroissiaux de L'Ange-Gardien ne relèvent pas sa sépulture.

C'est ainsi que se termine le récit de celui et celle qui ont foulé la terre d'Amérique pour y fonder la famille Perron dit Suire : Daniel Perron dit Suire et Louise Gargotin.